Ibrahim KAYPAKKAYA, La question nationale en Turquie

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Ibrahim Kaypakkaya est né en 1949 non loin d’Ankara et il est la figure révolutionnaire in­contournable dans l’histoire de la Turquie et du maoïsme.

A l’occasion des 40 ans de la célébration de sa mort, le parti qu’il a fondé, le TKP­ML déclarait : « Ce n’est pas une exagération de dire qu’il a toujours eu une longueur d’avance sur son identité communiste et avec sa ligne politique et idéologique qui définissait cette identité. Indépendamment du reste, il a été comme un coup de tonnerre inattendu qui traversa un ciel sans nuage avec ses analyses du Kémalisme, de la question nationale et de l’histoire de la république de Turquie, qui prirent tout le monde par surprise. Kaypakkaya était la torche du communisme et la brillante balise qui exposa à la lumière du jour la vraie nature du Kémalisme comme étant du Fascisme, brisa les tabous qui entouraient la question nationale Kurde, mena une lutte idéologique intransigeante contre celles et ceux qui jouaient les « révolutionnaires » sur le champ constitutionnel, et les réactionnaires soi-disant Marxistes qui monopolisaient la scène ».

L’analyse d’Ibrahim Kaypakkaya s’inscrit dans ce qui peut apparaître aujourd’hui comme l’exigence première des maoïstes, sa­voir débusquer la ligne noire et faire la chasse au révisionnisme.

Notre camarade Ibrahim Kaypakkaya est né dans une famille de paysans pauvres en 1949 à Karakaya, un tout petit village situé à une bonne centaine de kilomètres à l’Est d’Ankara. Sa soif d’apprendre et son énergie lui permettent de rentrer à l’université de Sciences physiques d’Istanbul.

Ibrahim Kaypakkaya est un activiste. Il dirige la FKF, la « fédération des clubs d’idées », un club socialiste où règne une culture anti­ fasciste et anti­impérialiste.

En 1969 et 1970 Kaypakkaya oriente son en­gagement vers les ouvriers et les paysans, et diffuse le marxisme-­léninisme au sein des luttes, grèves, occupations des terres par les paysans. En 1972 il va créer le TKP(ML) Türkiye Komünist Partisi Marksist­Leninist, c’est-­à­-dire le Parti communiste de Turquie Marxiste-­Léniniste en scission du mouvement « communiste » qui a rejeté l’analyse maoïste.

Ibrahim Kaypakkaya est l’auteur de 5 documents principaux :

  • La question nationale en Turquie en décembre 1971 ;

  • Comprenons correctement la doctrine du Président Mao sur le pouvoir politique rouge, en janvier 1972 ;

  • Critique du programme du TIIKP, jan­ vier 1972 ;

  • Thèse du révisionnisme naissant dans le mouvement Kémaliste, la période de la loi Kémaliste, les années de la seconde guerre mondiale, l’après-guerre, et mai 27 (Coup d’état militaire de 1960), en janvier 1972 ;

  • Origine et développement de nos différences avec le révisionnisme naissant: une critique générale du révisionnisme du TIIKP, en juin 1972 ;

Le camarade Kaypakkaya a su analyser la structure économique et sociale de la Turquie. Comme l’explique son parti à l’occasion de la célébration des 40 ans de sa mort « Ibrahim Kaypakkaya présente des réponses intégrales à la nature de la révolution en Turquie, son chemin, ses perspectives, ses forces conductrices et ses objectifs, et les fondamentales et principales contradictions, la guerre populaire, l’état Turc et son caractère. Plus encore, il offre aussi des analyses sans précédent sur le Kémalisme, l’histoire de la République de Turquie et la question nationale Kurde, chacune d’entre elles balayant le statu quo et les tabous qui avaient persisté jusqu’à cette époque. Ce qui est en outre très remarquable à propos de ses points de vue est qu’ils composent tous une structure intégrale, avec une grande consistance interne et une logique dialectique, qui présentent une clé incomparable pour nos buts révolutionnaires et politiques ».

Il forme ainsi une organisation capable d’aboutir à la libération du prolétariat et de la paysannerie, fondée sur la libération et le droit à l’autodétermination du peuple Kurde.

C’est dans la région de Dersim, qu’Ibrahim Kaypakkaya et ses camarades furent capturés ayant été dénoncés tandis qu’ils étaient cachés dans une maison abandonnée.

Le 24 janvier 1973 ils sont victimes d’une at­taque de l’armée turque et le camarade Ali Haydar Yildiz, est tué. Ibrahim Kaypakkaka est blessé et laissé pour mort.

Ibrahim Kaypakkaya réussit a partir et à se réfugier dans une grotte.

Au bout de cinq jours, tenaillé par la faim et le froid, Ibrahim Kaypakkaya tente de demander de l’aide à des villageois mais il se fait dénoncer et il est arrêté. Il va être torturé pendant 4 mois et demi mais il ne révélera rien sur les noms des camarades et les structures du TKP(ML).

Il reste la figure mythique du martyre communiste.

Dans la nuit du 17 au 18 mai 1973 il fut assassiné.

Il est l’un des premiers à avoir revendiqué et prôné l’indépendance du Kurdistan et le texte qui suit est le fondement de cette analyse.

Il est aussi l’un des premiers communistes à s’être opposé au Kémalisme : « le Kémalisme a instauré un régime bourgeois au service de l’impérialisme ».

Il est celui qui a dû développer, dans le cadre d’une pensée guide tenant compte des conditions internes de son pays, le maoïsme en Turquie.

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